Le projet

Ouvrir des espaces de parole.
Repenser le territoire et les rôles sociaux genrés.
Échanger mutuellement sur différentes réalités et pratiques de lutte.
Partir de la conjugaison des oppressions.

Formuler d’autres possibles.

Nous proposons à travers ce projet de développer une critique de l’extractivisme à partir d’analyses féministes anti-coloniales.

Avec qui?
Il s’agit d’un porte-voix pour les femmes comme pour toute personne vivant une oppression basée sur le genre et qui souhaitent réfléchir, partager, penser, échanger sur leurs vécus face à l’exploitation du territoire.

Comment ça?
Ce projet s’inscrit dans la continuité de la première audience du Tribunal permanent des peuples (TPP) qui s’est déroulé à Montréal en mai 2014, où a été identifié le besoin d’approfondir spécifiquement les analyses féministes des enjeux extractifs.

Quels outils?
Ateliers créatifs
Nous proposons des ateliers créatifs, sur la base d’analyses féministes anti-coloniales, qui durent entre deux heures et une journée complète et qui s’adressent à des personnes qui vivent les impacts de l’industrie extractive. Nous utilisons des outils artistiques pour aborder des questions complexes comme la colonisation, l’extractivisme, les genres et les territoires. Il s’agit principalement de marionnettes, de mises en situation théâtrales et de projections de courtes vidéos. Dans le spectacle de marionnettes, vous pourrez apprécier la musique d’Alex Siesse!

Cercles de discussions
Dans certaines communautés autochtones intéressées, nous proposons de rassembler des personnes qui souhaitent échanger sur leur vision du territoire, sur les menaces au(x) territoire(s) et sur leur vécu, afin de partager des vécus et de documenter ces thématiques.

Capsules-vidéos
Nous proposons la réalisation de capsules-vidéos sur les thèmes du territoire, des menaces au(x) territoire(s), des impacts spécifiques en fonction des genres et des résistances menées pour faire face à l’exploitation des territoires. Ces capsules sont pensées et réalisées conjointement avec des personnes ou groupes exprimant le désir de livrer un témoignage. Notre équipe accompagne la réalisation de ces capsules en outillant les personnes intéressées d’un point de vue matériel et logistique et en réalisant en collaboration avec elles le montage des images filmées. Ces capsules, qui dureront de 2 à 5 minutes, visent à récolter des témoignages et à documenter les réalités de plusieurs régions face aux entreprises extractives.

Besoin d’anonymat? Il sera possible de réfléchir ensemble aux possibilités de livrer un témoignage sans rendre publique votre identité (lecture du témoignage par une autre personne, modification de la voix, mise en scène par d’autres personnes, etc.).

Événements publics
Nous organisons des événements publics qui permettent, en fonction des besoins et réalités, de présenter le spectacle de marionnettes, de projeter des courts-métrages illustrant des résistances aux projets extractifs au Canada et ailleurs en Amérique (notamment les capsules-vidéos tournées durant le projet), de faire des liens entre différents groupes et communautés qui s’organisent autour de ces enjeux et parfois même d’offrir un espace de prestation pour des artistes locaux. Il s’agit d’un espace de rencontres afin de se retrouver et de réfléchir ensemble.

Pour réfléchir à quoi ?
Quels sont les multiples rapports de domination inhérents au système extractif ?
Quels impacts spécifiques les femmes vivent-elles face à l’arrivée, l’implantation et la présence des industries extractives ? Comment le système extractif a des impacts différenciés selon notre genre, sexe, classe, « race » ?
Comment la construction politique et sociale de l’identité « femme » engendre ces impacts spécifiques ? Comment le système extractif et le système binaire de division des genres (homme/femme) sont-ils inter-reliés ?
Quels sont nos liens au(x) territoire(s) et quelles sont les menaces au(x) territoire(s) ? Qui habite et occupe le territoire, qui y travaille, qui en a l’accès ? Comment nos rapports au(x) territoire(s) sont liés aux constructions des identités masculine et féminine ? Comment dépasser cette binarité des genres et des sexes, qui fait écho aux nombreuses binarités qui colonisent nos façons de penser (nature/culture, humain/terre, civilisé/primitif, raison/émotion, etc.) ?

On t’a pas perdu?! Viens explorer nos analyses féministes de l’extractivisme à travers la recette des tartelettes Des-terres-minées!